Les Kota ou Bakota, ainsi que les Mahongwé, résident dans l’est du Gabon, et sont réputés pour leurs reliquaires.

Initialement, les Kota pratiquaient l’exposition des dépouilles de leurs défunts aux éléments dans la forêt.

Influencés par des tribus voisines, ils commencèrent à inhumer leurs chefs, puis à récupérer leurs ossements (surtout les crânes) pour les disposer dans des réceptacles en écorce ou en osier appelés « bwété ». Au sommet de ces boîtes, une sculpture était placée.

Ces conteneurs en osier, rarement complets, sont surtout connus pour les sculptures qui les surmontaient. Ces sculptures avaient pour but de repousser les forces invisibles qui auraient pu diminuer le pouvoir surnaturel des reliques.

Ces reliquaires étaient confiés aux chefs de clan qui les gardaient cachés. Parfois, les chefs utilisaient le pouvoir des reliques au profit du clan. En période de crises importantes au village (qui regroupait plusieurs clans), les chefs rassemblaient les reliquaires pour des rituels. Ce culte était appelé « bwiti » par les Mahongwé et leurs voisins. Les gardiens des reliquaires étaient considérés comme les « visages » du bwiti, chaque sculpture ayant son nom et ses pouvoirs spécifiques.

Lors des grandes cérémonies du clan, réservées aux initiés, les reliquaires étaient exposés publiquement.

Le « Bwiti » est un rite initiatique originaire des populations Mitsogo et Gapinzi du Gabon central. Il s’est répandu largement au Gabon, y compris chez les Fang du Nord, ainsi qu’en Guinée équatoriale et au sud Cameroun.

Le rite de passage du Bwiti implique la consommation d’écorces de racines de l’arbuste appelé « iboga » (Tabernanthe iboga), qui contiennent des alcaloïdes hallucinogènes. Ces substances provoquent des visions spectaculaires chez les néophytes, dont le récit aux initiés confirme leur initiation.

La branche initiale du rite chez les Mitsogo est le « Bwiti Disumba », un rite de passage masculin centré sur le culte des ancêtres et utilisant des reliquaires contenant les ossements des défunts. Le « Bwiti Misoko », dérivé du Disumba, est axé sur la guérison et inclut parfois les femmes parmi les initiés.

Le reliquaire décrit ici est de style Kota, de grande taille et avec une forme peu commune. Il se distingue par son ornementation complexe, notamment des plaques de cuivre rouge et jaune ainsi qu’un maillage de lamelles de cuivre rouge. La fabrication est soignée, avec des fixations discrètes pour les plaques. Remarquez la bouche ouverte inhabituelle et les perforations dans le bois, probablement destinées à accueillir des anneaux.

Couleur.s

Marron

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