A propos de l’association FALA

Des violences meurtrières ont lieu depuis 2014 sur les populations camerounaises dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-est. Ces conflits entraînent des déplacements de populations et obligent la société civile à créer de nouvelles infrastructures et opportunités. Dans ce contexte les femmes et leurs enfants sont les plus vulnérables.

L’association FALA intervient pour travailler avec les femmes artisans au Cameroun, tous artisanats confondus. Cela leur permet une insertion sociale et professionnelle ainsi que des créations d’emplois dans le secteur de l’artisanat, notamment grâce à leur excellence et leur créativité transmises de génération en génération. Leurs œuvres trouvent pleinement leur place dans la décoration intérieure de tous les continents et méritent la reconnaissance de leur art, de leur science et de leur ingénierie.
L’association se veut une coopérative, ayant pour but de labelliser les produits fabriqués par ses artisan.e.s et ainsi déposer une marque. Le site internet femmesartisanesdelart.org héberge sans frais les produits des artisan.e.s et permet ainsi la vente à l’internationale.

Aujourd’hui, ces femmes sont exploitées. A Bafoussam, au Cameroun, le développement du secteur artisanal se doit d’être considéré comme la solution la plus efficace pour palier la crise durablement et créer des emplois pour les jeunes « ruraux » arrivant sur le marché de l’emploi.
Or, le gouvernement camerounais ne fait pas grand chose pour ces populations, ni pour le manque d’infrastructures en milieu rural (électricité, routes, centres de santé, établissements scolaires, accès à l’eau potable, loisirs etc), ni pour la faible rémunération des régions rurales.

« Les artisanes souffrent car les objets sont fabriqués à la main, elles ont les doigts écorchés, elles souffrent des panaris tout le temps, et même avec les doigts écorchés, elles ne peuvent pas s’arrêter de travailler car ensuite il leur faut s’occuper de leur petit champ de légumes et de fruits, leur seuls moyens de survivre. »

Dans certains cas, des artisanes peuvent passer une à trois semaines sur une oeuvre pour au final être escroquées. Il existe des revendeurs au Cameroun qui vont chez les artisans récupérer les objets d’art pour les vendre mais ne reviennent jamais. Cela fait mal au cœur d’entendre ces faits.

Ensuite, il y a les revendeurs étrangers qui achètent ces objets aux artisan.e.s à un prix lamentable, ils peuvent les acheter de 2,50 à 10 € au Cameroun puis les revendent à plus de 400 €/pièce. Les décorateurs d’intérieur, bien inspirés, peuvent gagner 2 000 à 10 000 € pour une décoration avec ces objets. Au final, les artisan.e.s n’ont pas la reconnaissance qui leur est dûe.

L’ensemble de ces objets se vendent très bien dans le monde entier.

L’objectif de l’association FALA est de diminuer la vente d’objet d’art et décoratif dans le marché noir par un réseau commercial équitable en lien direct avec les artisan.e.s. et faire reconnaître leurs œuvres dans le monde entier.

L’assocation FALA a pour objectif d’aider ces femmes à vivre de leurs arts, diminuer le taux de chômage grace à l’emploi dans l’artisanat, permettre à ces femmes à gagner leur vie dignement et ainsi pouvoir s’occuper de leur famille comme tout le monde. Cela permet également de scolariser leurs enfants, administrer des soins à l’ensemble de la famille, les aider à avancer malgré l’état de guerre puis les accompagner dans la production et dans la vente à l’international.

J’aimerais que leur souffrance s’arrête.